Définition et informations sur ce trouble
On parle très souvent dans les médias des addictions à un produit (ou à une substance) mais encore trop rarement de ce que l’on appelle des addictions comportementales comme le sexe.
D’un point de vue scientifique, cela fonctionne presque de la même façon que les addictions à une substance : en effet, les mécanismes cérébraux sont quasi-identiques et cela concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Pour définir cette addiction, on peut appliquer la règle des 5C du Pr Laurent Karila* :
-La perte de Contrôle
-Le Craving : l’envie irrésistible de consommer (pour un produit) ou de pratiquer (pour un comportement)
-Une pratique Continue dans le temps
-Une pratique Compulsive
-Les Conséquences sont connues (mais impossible d’arrêter).
L’addiction au sexe peut prendre différentes formes :
-La pornographie : le film pornographique est généralement ce que James Bond est par rapport aux services de renseignements actuels, c’est-à-dire une vision sublimée mais pas crédible vis-à-vis de la réalité. Cela peut amener à biaiser les fantasmes lors d’une relation et ainsi être déçu.
-Changer de partenaires souvent : ce qui peut être source de souffrances que le couple soit « libre » ou non. En effet, dans le cas d’un couple « non libre », il y a le risque que le/la partenaire l’apprenne ou s’en rende compte. Et dans le cas d’un couple « libre », il y a toujours une des deux personnes qui va avoir plus d’aventures que l’autre. Dans le cas où l’on ne se met jamais en couple, il y a des risques, comme le fait de réaliser brutalement qu’on a besoin de stabilité et/ou d’affection au quotidien, mais cela n’affecte pas tout le monde.
-La masturbation : si cette pratique n’est plus trop taboue de nos jours et même recommandée par certains sexologues, elle peut parfois devenir addictive et/ou compulsive (ce risque est majoré lorsqu’elle est associée au visionnage de pornographie).
-Avoir des rapports sexuels très souvent avec son partenaire unique : même s’il est difficile d’établir un seuil à partir duquel la fréquence des rapports devient pathologique, on peut raisonnablement penser qu’avoir plusieurs rapports par jour avec quasiment aucun jour d’abstinence est un signal préoccupant surtout si cela s’installe sur du long-terme. Dans ce cas, il existe deux situations possibles :
· Si l’autre personne n’a pas les mêmes « besoins » : il risque, à un moment donné, d’y avoir une discussion conflictuelle ou simplement rendre une des deux personnes malheureuses.
· S’ils sont tous les deux « sex-addict », comme pour toute dépendance, il y a un risque d’isolement social et même souvent de renforcement de l’addiction.
Je tiens à rappeler que l’usage de préservatifs est, à ce jour, le seul moyen de se préserver des MST et IST. Il est formellement déconseillé de croire son/sa partenaire sur parole sauf, éventuellement, si la personne présente la preuve d’un test récent en laboratoire.
Exemples de solutions proposées en thérapie
-Désactivation d’ancre : cette méthode s’applique en deux temps. Premièrement, on va suggérer à la personne, sous hypnose, de visualiser une scène/un évènement plus ou moins récent où elle a eu un comportement sexuel intense et qui relève l’addiction. Ensuite, on va lui suggérer un comportement de substitution plus bénéfique et en lien avec son cas spécifique. Attention, contrairement aux drogues, il ne s’agit pas d’éliminer complètement et définitivement toutes conduites sexuelles.
-Psychanalyse : lorsqu’une personne juge son rapport vis-à-vis du sexe « anormal », il peut être intéressant de passer par une analyse afin de mettre en lumière les causes de ses fantasmes et de ses envies compulsives.
J’ai aujourd’hui beaucoup d’expérience en hypnose thérapeutique, en particulier dans le domaine des addictions. Pour certaines personnes, je suggèrerai de rencontrer un praticien en TCC (thérapies cognitives et comportementales) en complément. Vous serez toujours reçu dans la bienveillance, sans jugement et avec la garantie du secret professionnel le plus strict. Veillez à toujours faire appel à une personne vraiment qualifiée dans ce domaine.
Le cabinet reste ouvert pendant toute la crise sanitaire aux horaires classiques.
Gauthier Fara
Maître-Praticien en hypnose ericksonienne
Praticien en psychanalyse
Certifié en « conduites addictives »
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