THC et addiction
Le cannabis est l’une des principales addictions en France et dans la plupart des pays du monde. Qu’il soit consommé sous forme d’herbe ou de résine, il peut créer une forte dépendance à laquelle s’y soustraire demande parfois beaucoup d’efforts.
Souvent présenté comme une drogue douce, c’est souvent indirectement que le cannabis est amené à bousiller une vie. En effet, rares sont ceux qui vont devenir de « gros » consommateurs après avoir fumé leur premier joint. Cependant, même chez les fumeurs occasionnels le THC provoque des lésions cérébrales. Mais même si le ratio reste faible, comment prédire que l’on va rester parmi ceux qui ne tombent pas dans la dépendance ?
Que faire si l’on est devenu dépendant au cannabis ?
La première chose à faire est d’en parler à son médecin et/ou à un psychiatre addictologue afin d’avoir des conseils et de se faire aider. Il existe deux stratégies pour lutter contre le cannabis et les drogues en général, la réduction de la consommation ou l’abstinence totale, la première étant très difficilement réalisable dans les faits.
En parallèle du travail fait avec l’addictologue, une psychothérapie comportementale peut être envisagée ainsi que des séances d’hypnose. L’idée est de s’entourer d’une équipe thérapeutique plutôt que de se reposer sur un seul professionnel de santé.
Existe-t-il un traitement pour le sevrage et la substitution du cannabis ?
Il n’existe pas de traitement ayant eu une autorisation de mise sur le marché. Néanmoins, il n’est pas rare, en particulier lors d’une hospitalisation (mais cela peut être possible aussi en ambulatoire), de prescrire des anxiolytiques pendant la phase de craving, c’est-à-dire la période où le patient ressent une envie irrépressible de consommer. Cette période dure en général environ trois semaines puis il s’agit de rester attentif, c’est ce qu’on appelle le maintien de l’abstinence.
Actuellement, il arrive que certains addictologues prescrivent de la N-acétylcystéine (un médicament pour la toux grasse) à haute dose afin de réduire le craving mais cette molécule est encore à l’étude. Cependant, il semble que les premiers résultats soient prometteurs.
Aujourd’hui, le CBD, la molécule non-psychoactive du cannabis, a fait son apparition légale en France. Elle présente l’avantage d’être apaisante sans provoquer d’addiction. On peut la retrouver sous forme d’huile comestible, de liquide pour cigarette électronique, de thé…etc. Reste à voir si l’Histoire nous montre qu’elle n’est pas un appel du pied vers le THC.
Les solutions en hypnose thérapeutique
-Transformation Hypnotique Intérieure (THI) : il s’agit de relier les déclencheurs de l’ancien comportement avec un nouveau, meilleur pour le patient et santé. Il faut, au préalable, travailler à établir la liste de tout ce qui peut entrainer le fait de fumer un joint. On notera que contrairement à beaucoup d’addictions comme la cigarette, le contexte et des variables exogènes peuvent intervenir beaucoup plus (on n’est jamais à l’abris)
-Désactivation d’ancre : on va, par exemple, faire visualiser sur un écran de cinéma pour la dernière fois devant le patient, son comportement problématique c’est-à-dire fumer du cannabis. Il va le visualiser de façon dissociée c’est-à-dire spectateur du film (donc avec un faible degré émotionnel). Puis il va se détacher complètement de cette scène, par exemple, en imaginant l’écran se rétrécir de plus en plus jusqu’au format timbre-poste pour enfin le bruler. Ensuite, il va visionner un film différent où il va être pleinement acteur et vivre la scène à 100%. Ce film représente son nouveau comportement qu’il aura choisi, cette nouvelle vie sans le cannabis. En fonction des éléments que le patient nous aura donné lors de l’anamnèse (l’échange avant la séance), on le guidera dans ce film. L’hypnothérapeute va donc désactiver le premier schéma, négatif et toxique, pour ancrer profondément le second, plus bénéfique pour son patient.
Se débarrasser du cannabis, comme de toute drogue, permet véritablement de voir la vie sous un autre angle. Même si celui-ci est parfois difficile à imaginer alors qu’on est encore ancré dans l’addiction, il suffit d’écouter les témoignages d’anciens fumeurs réguliers pour renouer avec la certitude d’un futur plus agréable. L’hypnose apporte une réelle valeur ajoutée que ce soit dans la phase de sevrage ou de maintien de l’abstinence et la saine détente que procure une séance n’a rien à envier au THC.
Mon cabinet reste ouvert durant tout le confinement, les soins ne pouvant être assurés à distance.
Attention : Veillez à toujours consulter un professionnel de santé avant tout traitement
Gauthier Fara
Maître-Praticien en hypnose ericksonienne
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